Pourquoi Les Caryatides

10/03/2024

L'action civique est en principe le domaine réservé des hommes. Notre doctrine l'affirme.

Pourquoi donc les Caryatides ? L'existence d'un mouvement politique féminin n'entérinerait-il pas une fâcheuse contradiction entre les actes et la pensée, une aberration d'autant plus grave que la politique se doit d'être un tabernacle de cohérence ? 


L'existence de ce mouvement est pourtant une nécessité. Sa vocation n'est guère d'embrigader les femmes afin de leur faire tenir le rôle des hommes, en première ligne du combat, raison pour laquelle ce mouvement existe en particulier et se réserve aux femmes. 

Sa mission première est de proposer publiquement le modèle qui manque cruellement aujourd'hui, à l'heure où des femmes sont entrées partout en politique, dans tous les camps, de droite ou de gauche. Nous pouvons constater qu'il ne manque pas réellement, pour peu que l'on cherche honnêtement, de modèles à la fois sains et contemporains pour les hommes : sur ces modèles, ils peuvent se former, s'éduquer, grandir et progresser. En revanche, si nous avons des saintes et des héroïnes dans notre histoire, notre époque ne met guère en valeur un quelconque idéal féminin. 

Du fait de cette absence de modèle, l'irruption des femmes en politique a donné naissance à un enjeu notable. En effet, si l'on prend l'exemple des mouvements féministes, dont l'importance a été très prégnante dans les médias, la politique ainsi que l'ensemble de la sphère sociale, il est possible de constater que nombre de femmes contemporaines ont été tentées de verser dans le modèle que ces mouvements proposaient. Le modèle prôné par le féminisme fut bientôt incarné par des femmes, en politique et présenté comme celui qui serait valorisé et auquel il serait bon de se conformer. L'on ressentit soudain l'absence d'un mouvement politique féminin fort pour faire face et promouvoir le seul projet viable pour l'avenir de notre nation et l'épanouissement réel des femmes. Les mouvements féministes et les autres mouvements avancent sans guère de contrepoids convaincant, et les femmes isolées se trouvent irrésistiblement attirées vers la seule idéologie qui est affirmée publiquement parce qu'elle leur propose une certaine reconnaissance sociale voire un certain communautarisme féminin.


Pour autant, les Caryatides ne sont pas réactionnaires. Certes, leur existence en forme de structure militante et politique a été déterminée et appelée par des nécessités de circonstances et d'époque. Mais ce que les Caryatides proposent en projet n'est autre que la restauration du rôle réel de la femme en société, c'est-à-dire son retour à sa place, et, précisons le, à son entière place. Ainsi, notre démarche n'est pas réactionnaire, mais fondée sur la logique d'un ordre nouveau et d'une revivification du rôle traditionnel de la femme dans la société au travers de la maternité, de l'éducation, du don de soi, du foyer, de la famille, de la paroisse et du village.


Aujourd'hui, on accuse souvent notre mouvement d'être dépassé, pas à la mode.

Ne sommes-nous pourtant pas à la pointe du progrès ? Nous apportons les seules solutions qui peuvent renverser la tragédie de la natalité française, régler les problèmes de santé mentale et physique ainsi que d'insécurité auxquels les femmes sont exposées, les solutions qui dénoueront une grande partie des tensions internes aux couples, nous apportons la réconciliation des hommes et des femmes, les solutions pour rendre à la famille ses lettres de noblesse, pour protéger la vie de nos enfants. 

Nous nous sommes toujours tenues loin des affirmations caricaturales, de la mentalité propre à la société du spectacle et de l'image, de l'incohérence politique enfin. Nous regardons le réel en face, et c'est sur son observation que nous tirons des conclusions individuelles et collectives. 


Nous voulons donner des enfants à l'époux, à la France, nous n'avons pas l'esprit de carrière. Nous savons que nous pouvons travailler pour notre famille, d'abord aux côtés de l'époux, et dans le village, et aux postes qui ne nous exténuent pas au point de mettre notre foyer sous pression et notre maternité en péril. Nous n'avons pas l'esprit bourgeois, et nous ne renonçons pas aux carrières professionnelles pour passer notre temps à glousser en buvant du thé dans un boudoir. Nos manches sont relevées, nous voulons être des femmes de l'effort, mais nous avons entendu les sentences fascistes qui nous ont invitées à préserver notre force pour la tâche maternelle dont le pays a besoin, et qui est la nôtre. Nous savons que notre mission est grande, qu'elle ne se limite pas à l'enfantement, et qu'une vie semble courte pour accomplir ce destin pleinement. Nous savons que l'éducation, le foyer, le village, les œuvres sociales, sont nos domaines et que notre action et nos initiatives y porteront des fruits dont la maturation est cruciale. 

Nous voulons être les gardiennes de la vie, les mères douces et aimantes, les compagnes fidèles et courageuses, les filles pures et joyeuses, les femmes du devoir, du sacrifice et de l'héroïsme, les Caryatides, soutien spirituel et charnel de l'édifice national.


Notre existence en tant que mouvement politique a permis l'engagement des femmes en les ordonnant au service de la nation dans leur ordre propre et spécifique. Il permet aux femmes de conscientiser la beauté de leur place dans la Cité, et d'embrasser volontairement ce rôle. C'est par cet engagement personnel et collectif que nous avons l'ambition, non pas d'obtenir des droits, mais de nous tenir, tels des tuteurs sur lesquels des roses peuvent s'élever, afin d'élever les tours de notre cité vers le Ciel. Nous voulons élever nos enfants, leur transmettre notre amour de la France, notre volonté d'ordonner nos vies à notre nation et de nous dépasser. Nous voulons soutenir l'époux dans son combat et, au lieu de l'abandonner ou de le pousser dans les ravins qui bordent nos chemins, soutenir ses pas de soldats, surtout en ces temps de répression, par notre propre exemple et notre dévouement constant, que nous offrons librement, par la force de notre volonté. Nous savons quelle est notre responsabilité dans le destin de notre nation, et qu'elle n'est pas moindre. 


Aussi c'est fidèles au poste que nous voulons nous tenir, pour que fleurisse notre joie.


Hilda Lefort


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