Rendant leur vie impossible, le gouvernement veut permettre aux Français de se donner la mort
Depuis le 27 mai, les députés ont entamé l'examen du « projet de loi sur l'accompagnement des malades et la fin de vie » et ce, jusqu'au 7 juin avec un vote définitif prévu le 11 juin avant d'être étudié au Sénat.
Encore une fois, ce sujet si grave est abordé en pleine période électorale et passe totalement inaperçu dans le « débat public ».
« Cette loi consistera à autoriser et à accompagner la mise à disposition à une personne qui le demande d'une substance létale, pour qu'elle se l'administre elle-même ou, si elle n'en est pas capable, se la fasse administrer par un médecin, un infirmier, un proche ou une personne volontaire de son choix. »
Rappelons pour commencer que les demandes initiales d'euthanasie restent très faibles en France puisque cela concerne 1,8% des décès et entre 0,7% et 3% des patients en soins palliatifs ; dans ces pourcentages, les études montrent qu'entre 50% et 90% ne persistent pas dans le temps.
Jamais une culture qui a aboli la peine de mort n'a fait autant de victimes ; la mort fait paradoxalement partie de la vie et ce n'est pas à nous de choisir le jour et l'heure.
Comme elle est présentée, cette loi ne serait applicable que très occasionnellement mais après les soins palliatifs viendront les maladies incurables, les séniors qui n'ont plus goût à la vie ou comme très récemment en Belgique, « la souffrance psychologique insupportable » etc… Il en a été de même pour l'avortement. Au départ, Simone Veil elle-même disait, si tant est qu'elle était sincère « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester une exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. » Mais force est de constater qu'en 2022, on ne dénombre pas moins de 234 000 avortements en France, soit 17 000 de plus qu'en 2021. Tant d'âmes qui n'ont pas vu le jour à cause d'une loi qui devait être une solution exceptionnelle ! Leur culture de mort ne cesse de progresser, armons-nous pour la défense de la vie.
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Lorsqu'on entre dans le détail du texte, certains points démontrent la folie des porteurs de ce projet. Par exemple, il est stipulé que le patient aura un délai de réflexion de 2 jours là où pour changer de nom, un délai d'un mois est obligatoire !
L'acte sera complètement gratuit, est-il utile de le préciser alors qu'il devient de plus en plus compliqué en France d'avoir accès aux soins. Il faut parfois des mois pour obtenir un rendez-vous médical mais avec cette loi, des dizaines de professionnels de santé seront mobilisés sur ce projet, seront mobilisés pour tuer.
Donc, dans notre pays qui croule sous les taxes, nous payons toujours plus d'impôts, et alors que les criminels et les délinquants mènent la belle vie et que les honnêtes gens peinent à se soigner à cause de la pénurie de médecins et de la déchéance de l'hôpital public, la priorité est mise sur l'assassinat des plus faibles, des enfants à naître et des personnes en fin de vie…
Inutile de compter sur l'appui de députés, même de « droite », nous savons ce qu'il en a été lors de la constitutionnalisation de l'avortement… Olivier Falorni du Parti Socialiste est allé jusqu'à dire « L'aide à mourir pour l'immense majorité des gens, ça sera une aide à vivre. C'est un moyen d'apaiser un peu ces derniers moments de la vie. »
Pour l'instant, les professionnels de santé peuvent refuser mais jusqu'à quand ? Il est prévu une peine d'un an de prison et 15 000 € d'amende pour toute tentative « d'empêcher de pratiquer ou de s'informer sur l'aide à mourir ». C'est aberrant, la conséquence directe de l'euthanasie, rappelons-le, c'est la mort, sans retour possible en arrière. Jusqu'où vont-ils aller ?
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L'article 5 de ce projet de loi, comme écrit plus haut, « consistera à autoriser et à accompagner la mise à disposition à une personne qui le demande d'une substance létale, pour qu'elle se l'administre elle-même ou, si elle n'en est pas capable, se la fasse administrer par un médecin, un infirmier, un proche ou une personne volontaire de son choix. »
Que vaut un gouvernement si non seulement il ne protège plus son peuple mais en plus légalise son suicide ? Et combien de scandales et de drames familiaux vont éclater à cause de cela si n'importe qui peut donner la mort à une personne qui le demande ?
Dans notre société où l'individualisme supplante le bien commun, le consentement suffit pour toute décision ; si telle personne décide en âme et conscience de mettre fin à ses jours, qui sommes-nous pour l'en empêcher ? Mais la question à se poser, c'est pourquoi cette personne veut mettre fin à ses jours ? Dans notre époque où tout va mal, où les familles sont éclatées, où l'Etat nous tient à la gorge, il est presque compréhensible qu'arrivés à un certain âge, les anciens décident d'en finir. Après avoir consommé toute leur vie, avoir joui sans entraves, avoir eu des enfants et des petits enfants aujourd'hui déracinés, ils n'ont à leur léguer qu'un pays qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Nos anciens sont aujourd'hui rejetés dans les mouroirs que sont les EPHAD bien loin de leur famille et meurent dans la solitude. C'est ça le vrai problème.
« Mon corps, mon choix », jusqu'où ce slogan peut-il mener ? Une déception amoureuse, un accident de la vie qui nous laisse sans emploi, une envie personnelle, où placer le curseur ? Tant que le bien individuel est placé avant le bien commun, les choses ne peuvent être ordonnées et ne peuvent donc pas être redressées.
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« Voilà l'effroyable projet auquel finalement ils aspirent : convaincre les femmes de tuer leurs bébés dans leurs ventres et leurs grands-parents dans leurs EPHAD ». Jonathan Sturel
Cette société qui place l'Homme au-dessus de Dieu et qui bannit le sacré s'attaque à la vie elle-même et craignant la mort, essaie de la cacher en voulant en faire un simple acte médical. Le problème est si profond qu'il parait quasi impossible à résoudre mais tant qu'il restera des âmes vaillantes, rien n'est inenvisageable.
« Être et durer », nous devons faire nôtre cette devise et nous mobiliser plus que jamais pour la défense de la vie de son commencement jusqu'à sa fin.
Eva du Tertre